Monsieur trublion-Par Sidi Mohamed Maham.

 Monsieur trublion/ Par Sidi Mohamed Maham.
Que tu partes à regret, après avoir échoué à être le candidat à ta propre succession, amenant à ta suite une richesse, qui n’a rien à envier à celle d’un Emir du Golf. Abandonnant derrière toi le fauteuil présidentiel, que tu occupasses de longues années consécutives, (une décennie). Toi le pauvre hère, qui dix ans plutôt n’avait presque pas un seul Radi, en poche.

Toi, qui, a roulé tout le monde dans la farine en brandissant d’une main le plus significatif des slogans, qu’on puisse imaginer, pour non seulement déclarer la guerre à la gabegie, mais aussi pour marquer ton alignement sur la condition de ton peuple, qui croule sous le poids d’une pauvreté qui ne dit pas son nom, tandis que de l’autre tu balayais tout sur ton passage, pour devenir du jour au lendemain la gabegie personnifiée, et le mafiosi dont la fripouillerie aurait fait se retourner d’envie Al Capone dans sa tombe.
Je sais que tu n’aurais ni le courage, ni l’ascétisme nécessaire pour restituer tout, ou partie de ce que tu as volé à ses ayants droit. Mais dis-moi aurais-tu un jour le courage de divulguer, même de manière abusive, aux autres, ne serait ce que l’espace d’une minute, par quelle providence tu t’es retrouvé à la tête de cette formidable fortune, aussi bien dans son volume que dans sa diversité ? Je te recommande vivement de faire l’effort de fournir à cette petite minorité d’ingénus larbins, encore prêts, rien que pour toi, à se laisser tromper les yeux ouverts, un petit motif, n’importe quoi, si minime soit-il pour monter au créneau de ta défense.
Traduit par : Deddah Abd-Daim

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