Autorités du marché financier : L’Etat sera gagnant en se finançant sur le marché financier

Autorités du marché financier : L’Etat sera gagnant en se finançant sur le marché financier

Le marché financier pourrait être une alternative pour le financement du budget de l’Etat. C’est ce qu’ont affirmé le président de la Bourse de Tunis Mourad Ben Chaâbane et le président du Conseil du marché financier (CMF) Salah Essayel, ce mercredi 30 décembre 2020, lors de la cérémonie de de la première cotation des Assurances Maghrebia.

M. Essayel a ainsi évoqué les problématiques qui ont accompagné la clôture de budget 2020 et 2021, en ce qui concerne le financement de la dette par la Banque centrale de Tunisie. Il a aussi parlé de la polémique autour de ce financement qui sera assuré soit par la planche à billet, soit par la monétisation (facilitation de la dette publique). La dernière option ayant été choisie, ce qui équivaut, selon lui, à une amputation dans la médecine.

« La solution pour nous est le développement du marché secondaire de la dette publique, via une gestion dynamique de la dette publique. Les banques publiques et Caisse des dépôts et consignations (CDC) peuvent être des « market markers » pour le marché. Et pour que la dette publique soit soutenable, il faut qu’elle soit bien gérée », a-t-il soutenu.

Et de noter que les autorités du marché se sont mis d’accord avec l’un des anciens ministres de la Finances pour réaliser un dégrèvement fiscal de un million de dinars par société, l’objectif étant de créer des comptes d’épargne qui permettra de financer les PME à hauteur de 60% et la dette publique à hauteur de 40%. Le tout garantira la liquidité des titres de l’Etat.

Pour sa part, M. Ben Chaâbane a évoqué des discussions avec la CDC qui jouera le rôle de market maker, pour le développement du marché secondaire.

« Malheureusement, le ministère des finances ne nous a pas entendu et ne nous a pas reçu ! Il demeure classique, en émettant des bons de trésor assimilable (BTA) et se dirigeant vers les banques pour qu’elles souscrivent.

Or, le ministère peut venir se financer sur le marché financier, en sortant sur le marché obligataire et en levant un emprunt à des taux intéressants. Le ministre sera capable de lever deux fois 500 millions de dinars », a-t-il affirmé.

Salah Essayel avait profité de l’occasion pour rappeler le rôle important du marché financier dans la mobilisation de l’épargne et son orientation vers le financement des entreprises.

Il a noté que malgré une conjoncture difficile, le Tunidex a augmenté de 35% en cinq ans. La capitalisation boursière a atteint 23 milliards de dinars contre 17 milliards de dinars en 2015 (+31%).

I.N
businessnews

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