Comme un cheveu sur la soupe – Par :Sidi Mohamed Maham

Comme un cheveu sur la soupe/ Par :Sidi Mohamed Maham
Toute langue, considérée sous l’angle qu’elle matérialise l’existence de la pensée, est un outil neutre. Pour une meilleure compréhension, faisons une Récapitulation, rapide de cette assertion, donnée comme définition de la langue par les philosophes et, les linguistiques: Pour ces messieurs de la sémantique, la langue met en valeur son contenu, sa richesse, et sa force de donner une image, la plus complète possible de son époque.
C’est d’après ces considérations qu’une langue est selon eux considérée comme apte, ou non, à être adoptée comme un outil d’expression et, de communication. L’antithèse de l’assertion ci-dessus, n’est naturellement que celle par laquelle d’autre considèrent la langue comme une source immatérielle de puissance, disons une arme, que des nations et des peuples sont plus doués à manier que d’autres. Leur objectif est d’influencer le cours des relations internationales, et de changer à leur profit la donne des politiques culturelle, économique, politique, et militaire du monde. Nous pouvons déjà conclure que les partisans de ce second point de vue, considère eux, que la langue est une force de frappe douce, et un outil capable de déjouer tous les dispositifs culturels, mis en place en vue de sa neutralisation. Dans ce cas de figure, la langue pourrait donner des résultats bien plus meilleurs, et à moindres coûts, que des victoires militaires accomplies dans les règles de l’art.
Entre ces deux opinions, aux antipodes l’une de l’autre, notre réalité à nous, toujours têtue comme une mule, continue de refléter ses innombrables contradictions, et son héritage mal assimilé, en nous renvoyant dos à dos contre une langue, qui est en pratique l’outil d’expression d’une importante frange de nos citoyens, toutes composantes inclues. Plus important encore, si on veut que notre manière de prendre faits et causes pour la langue arabe soit distinctive, il faudrait commencer d’abord par la tirer vers le haut, avec la promotion de ses terminologies, et l’enrichissement de ses dictionnaires par un vocabulaire qui renvoie le lecteur au modernisme de l’époque, à ses sciences et sa civilisation. Un vocabulaire qui soit capable d’accompagner le génie humain dans ses créations, et ses découvertes qui sont en fait, le carburant qui fait tourner constamment la roue de la vie. L’anglais en tant que langue avait profité, sans aucun doute de l’héritage colonial, pour se rependre, aux quatre coins du monde. Mais la richesse de ses locutions pour exprimer les besoins de l’époque est ce qui lui a conféré d’être mondialement reconnue comme la première langue du monde. Pendant ce temps la langue arabe qui, s’était rependue comme une traînée de poudre partout où les soldats conquérants de l’Islam ont mis pied à terre, s’est arrêté de faire évoluer ses capacités expressives vers le huitième siècle après J.C, pour n’être aujourd’hui que le pâle reflet de la réalité décadente des arabes dans ce qu’elle a de plus dégradant
Traduit par : Deddah Abd-Daim

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