Comment Dubaï parvient à attirer les touristes fuyant couvre-feu…

Comment Dubaï parvient à attirer les touristes fuyant couvre-feu et confinement. Le tourisme constitue l’un des piliers de l’économie de la principauté des Emirats arabes unis. Malgré la pandémie, les visiteurs se pressent pour échapper aux restrictions ayant cours dans leur pays.
Depuis le début de la crise, les autorités de Dubaï se targuent d’avoir contrôlé la pandémie, avec pour armes les nouvelles technologies et de très lourdes amendes dissuasives contre le non-port du masque (illustration). REUTERS/Christopher Pike
Par Le Parisien avec AFP- Le 18 janvier 2021 à 10h41


Là-bas, le nombre des contaminations a beau augmenter, il n’y a ni quarantaine ni couvre-feu. Malgré la pandémie galopante, Dubaï garde ses portes grandes ouvertes aux touristes du monde entier qui fuient les confinements imposés dans leurs pays respectifs. Rien n’a changé – ou presque – dans l’émirat du Golfe, qui vibre au son du brouhaha des bars branchés et au rythme des photos de gratte-ciel ou de désert partagées sur Instagram.

Depuis le début de la crise, les autorités de Dubaï se targuent d’avoir contrôlé la pandémie, avec pour armes les nouvelles technologies et de très lourdes amendes dissuasives contre le non-port du masque. La distanciation physique est aussi largement de mise dans les lieux publics. Les touristes doivent présenter à l’arrivée un récent test PCR négatif et/ou en subir un à l’aéroport de Dubaï, où le personnel de santé enfonce à la chaîne les fins tampons dans le nez des voyageurs.

Il n’existe pas de statistiques spécifiques sur les infections à Dubaï qui, avec ses quelque 2,9 millions d’habitants, est l’une des sept principautés formant les Emirats arabes unis. A l’échelle nationale cependant, le nombre quotidien de contaminations, environ 3400, a quasiment doublé depuis le 1er janvier. Au total, le pays, qui s’est lancé dans une vaste campagne de vaccination, a officiellement enregistré plus de 253 000 cas, dont 745 décès pour une population d’environ 10 millions d’habitants.

« Tout est fait pour éviter les contacts »
Dans le quartier historique d’Al-Fahidi, les visiteurs se pressent en nombre entre de petites bâtisses en pierre au bord d’un canal, un décor du Dubaï d’antan. Des antiseptiques sont disponibles partout et de nombreuses pancartes rappellent les mesures barrière. La protection de la population est prioritaire, assure Nasser Jomaa ben Suleiman, directeur du site. « Le nombre de touristes a été limité à 20 par guide au lieu de 100 pour réduire la fréquentation », explique-t-il.

« Je me sens plus en sécurité ici qu’aux Etats-Unis car je pense que les gens respectent mieux le port du masque et la distanciation physique », confie Andi Pitman, une Américaine venue passer cinq semaines à Dubaï avec sa famille. « Nous avons de jeunes enfants qui ont besoin de sortir et de voir le monde, donc nous sommes prêts à prendre le risque », assure-t-elle.

Sophia Amouch, 24 ans, est venue de France pour deux semaines de vacances qu’elle a décidé de prolonger pour passer un mois complet dans l’émirat, où « tout est fait pour éviter les contacts ». « La pandémie à Dubaï est beaucoup mieux gérée qu’à Paris », estime-t-elle, alors que la France impose un couvre-feu nocturne et des mesures exceptionnelles aux voyageurs pour tenter de freiner l’arrivée de nouvelles mutations du coronavirus.

20 millions de visiteurs en 2020 ?
Le tourisme constitue l’un des piliers de l’économie de Dubaï qui avait accueilli 16 millions de visiteurs en 2019 et tablait, avant la pandémie, sur 20 millions en 2020. Pauvre en pétrole mais économie la plus diversifiée du Golfe, Dubaï a rouvert ses portes aux touristes en juillet dernier, après une période de strict confinement au printemps.

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