Couper internet, la solution préférée des régimes contestés

Au pays d’internet. Il semble que la liberté d’expression dérange de plus en plus les pouvoirs. Certains régimes n’hésitent pas à couper ou restreindre l’accès à la toile dès que la contestation gronde. 

 Internet coupé en Iran, ou restreint, les autorités avaient adopté la même attitude il y a quelques semaines en novembre avec les manifestations qui s’étaient déroulées dans le pays.

Elles viennent de recommencer dans plusieurs provinces pour étouffer les appels à manifester qui fleurissent ici et là. Internet coupé en Inde et notamment au Cachemire pour empêcher la propagation des manifestations si bien que la population doit réapprendre à vivre sans le net. Impossible de payer ses factures, impossible de joindre les administrations avec son ordinateur, impossible de communiquer sur les réseaux sociaux. Internet coupé en Irak pour tenter d’éteindre la contestation qui grandi dans le pays. Internet coupé il y a quelques mois en Mauritanie pour les mêmes raisons. C’est simple, dès que la grogne monte, cela devient l’un des premiers réflexes des autorités : couper l’internet et couper la population du reste du monde.

La Russie vient de tester un internet « souverain » 

Officiellement l’internet souverain a pour but de protéger la Russie. Techniquement, il s’agit pour les autorités d’isoler l’internet russe des serveurs mondiaux et de se protéger contre une éventuelle cyber-attaque. En résumé, les données qui arrivent de l’étranger sont moins nombreuses et contrôlable. Mais cet internet souverain, c’est aussi une façon de maîtriser la toile, de limiter la liberté d’expression et de prendre le contrôle des informations qui circulent. Même si le président russe explique le contraire en disant que l’internet libre ne contredit pas l’internet souverain.

Certains États s’intéressent au contenu des sites et messages internet

Les champions toutes catégories, ce sont les Chinois. On sait qu’ils contrôlent les tuyaux, qu’ils censurent les informations mais on les soupçonne de s’intéresser aussi aux échanges et aux messages des internautes. C’est tout le débat de la 5G avec Huawei, ou des applications commercialisées par des entreprises chinoises… et là, il s’agit d’espionner directement les téléphones. C’est l’enjeu de la décennie à venir. Saurons-nous oui ou non préserver cet outil unique qui est peut être l’une des plus grandes inventions de l’homme ?

Nathanaël Charbonnier franceinfo  Radio France

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