Covid-19 : comment Sanofi va aider Pfizer et BioNTech pour leur vaccin

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Le laboratoire français va mettre en flacon le vaccin de Pfizer et BioNTech et conditionner plus de 100 millions de doses pour l’Union européenne.
Un coup de pouce, faute de mieux. Le laboratoire français Sanofi, dont le vaccin anti-Covid développé en collaboration avec le britannique GSK ne sera pas prêt avant la fin de l’année, est disposé à aider ses concurrents.

Comment ? En mettant en flacon le sérum Pfizer-BioNTech et en conditionnant, au total, plus de 100 millions de doses à destination de l’Union européenne d’ici juillet. Le tout, dans son usine allemande de Francfort, située non loin du siège de BioNTech (Mayence). L’accord soutient ainsi la commande de 600 millions de doses de l’Union européenne et va la rendre « réalisable », selon la ministre française déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

L’annonce a été faite mardi par le directeur général de Sanofi, Paul Hudson, après plusieurs demandes en ce sens du gouvernement français. Cet accord survient au moment où plusieurs laboratoires rencontrent des difficultés pour tenir les cadences élevées nécessaires afin de respecter les contrats qu’ils ont signés. Récemment, Pfizer-BioNTech a annoncé un retard d’une semaine dans la livraison de ses doses, impactant directement les campagnes de vaccination du continent.

Partenariat Sanofi / Pfizer-BioNTech: «15% de ces doses, et peut être plus, reviendront à la France», promet Agnès Pannier-Runacher
La semaine dernière, c’était au tour du britannique AstraZeneca, dont le vaccin doit encore être approuvé dans l’Union européenne, d’indiquer que ses livraisons seraient moins importantes que prévu au premier trimestre, provoquant la colère de Bruxelles.

Sanofi assure que son vaccin « avance bien »

Concernant ses propres projets de vaccins, Paul Hudson assure que celui à protéines recombinantes, une technologie que Sanofi utilise pour son vaccin contre la grippe, « avance bien », malgré quelques mois de retard et devrait arriver sur le marché au dernier trimestre de 2021. Selon lui, une telle fenêtre de lancement a du sens car il restera encore des gens à vacciner dans le monde à ce moment-là.

D’autre part, alors que plusieurs variants du virus responsable du Covid-19 ont été identifiés et que des questions demeurent concernant l’efficacité des vaccins déjà commercialisés face à ces derniers, il considère que cette technologie « pourrait être plus efficace contre ces mutations » que l’ARN messager.

Le laboratoire français développe tout de même un vaccin fondé sur cette dernière technologie, utilisée notamment par Pfizer et BioNTech, en partenariat avec une biotech américaine. « Nous pensons pouvoir entrer en phase clinique avec un vaccin ARN contre le Covid dès le premier trimestre de cette année », a espéré Paul Hudson.

Outre l’accord passé par Sanofi, trois fabricants vont produire des vaccins sur leurs sites en France : Recipharm, Delpharm et Fareva. Et Agnès Pannier-Runacher d’annoncer que « d’autres laboratoires » vont rejoindre ce dispositif, « puisque maintenant nous avons une meilleure visibilité sur les vaccins qui fonctionnent et sur les capacités industrielles », sans donner de noms.

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