Covid-19 dans le monde : le Portugal impose un couvre-feu dès lundi

Covid-19 dans le monde : le Portugal impose un couvre-feu dès lundi

Alors que nombre de pays font face à une seconde vague de la pandémie, de nouvelles restrictions sont aussi entrées en vigueur, samedi, en Pologne. La Grèce s’est reconfinée. Le Portugal impose un couvre-feu dès lundi.

 

La pandémie de Covid-19 a fait au moins 1 243 513 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) réalisé à partir de sources officielles, samedi 7 novembre en milieu de journée. Plus de 49,3 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués.

En raison d’une hausse inquiétante des cas, l’état d’urgence sanitaire, qui entrera en vigueur lundi au Portugal, sera assorti dans la majeure partie du pays d’un couvre-feu nocturne en semaine, qui débutera dès 13 heures le week-end, pour au moins deux semaines, a annoncé samedi le premier ministre, Antonio Costa.

Cette « interdiction de circuler sur la voie publique » s’appliquera dans les 121 communes soumises depuis mercredi à un nouveau confinement et où vivent environ 70 % des Portugais, a précisé M. Costa à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire.

« La seule façon de maîtriser la pandémie est d’éviter les interactions sociales », a affirmé le chef du gouvernement socialiste alors que, depuis début octobre, le Portugal a vu passer le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes au coronavirus de 2 000 à 6 000. « Ce sont des mesures essentielles pour contrôler la pandémie sans décréter un nouveau confinement général » comme celui du printemps.

Le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, a décrété, vendredi, l’état d’urgence sanitaire, qui s’appliquera au moins jusqu’au 23 novembre, pour permettre au gouvernement d’imposer de nouvelles restrictions visant à endiguer la pandémie.

  • Les restrictions s’étendent

De nouvelles restrictions sont entrées en vigueur, samedi, en Pologne, qui a enregistré un demi-million de cas : cinémas, théâtres, institutions culturelles sont fermés. Dans les centres commerciaux, seuls les magasins jugés essentiels sont ouverts. Les élèves du primaire vont passer lundi comme les autres élèves à l’enseignement à distance.

La Grèce s’est, elle, reconfinée pour trois semaines face à la deuxième vague de la pandémie. Pour chaque sortie, les Grecs doivent obtenir un feu vert des autorités par SMS. L’amende pour ceux qui ne portent pas le masque a doublé, à 300 euros.

En Iran, pays le plus touché au Moyen-Orient, le gouvernement s’est résolu à imposer de nouvelles restrictions : centres commerciaux, cinémas et salles de sport fermeront à 18 heures dans certaines villes.

  • Des manifestations de rejet en Allemagne et en Espagne

Ces restrictions provoquent des manifestations de rejet. Des violences ont ainsi éclaté à Leipzig, dans l’est de l’Allemagne, entre les forces de l’ordre et des manifestants « antimasques » alors que la police avait ordonné la dissolution d’un important rassemblement contre les restrictions prises face à la pandémie de coronavirus.

La police, qui par crainte de débordements s’était déployée en masse dans le centre-ville où se sont rassemblées quelque 20 000 personnes, a rapporté à l’AFP avoir procédé à « des arrestations » sans plus de précisions. Des heurts étaient toujours signalés dans la soirée.

A Madrid, des centaines de complotistes et activistes antivaccins ont aussi manifesté le long de la promenade du Prado contre la « dictature » du virus Covid-19 et les restrictions imposées par les autorités espagnoles pour tenter d’endiguer l’épidémie.

Les confinements décrétés à travers l’Europe pour juguler cette nouvelle vague, s’ils sont moins stricts qu’au printemps, sont aussi moins bien acceptés.

  • Cellule de crise promise aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, le président élu Joe Biden a annoncé la mise en place, dès lundi, d’une cellule de crise sur le coronavirus, dans son tout premier discours après l’annonce des résultats de l’élection. Composée de scientifiques et d’experts, elle serait chargée de bâtir un « plan qui entrera en vigueur dès le 20 janvier 2021 », jour de son investiture. Il prend ainsi le contre-pied de son rival Donald Trump, qui a toujours minimisé la pandémie.

Le pays, déjà le plus touché au monde, fait face à une nette recrudescence de l’épidémie. Il a enregistré ces dernières vingt-quatre heures plus de 122 000 nouveaux cas positifs et 991 décès, portant le bilan total à plus de 237 000 morts.

Le Monde avec AFP

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