Covid-19 : des fonds de l’AIMF pour les villes africaines dont Nouakchott

Présidente de l’AIMF

A l’initiative de la Présidente de l’AIMF, des maires de villes métropoles et capitales francophones d’Afrique et d’Asie touchées par le COVID-19 ont échangé et partagé leur expérience le 3 avril de 12 h à 13 h 30.

Les Maires d’Abidjan, Dakar, Ouagadougou, Kigali, Phnom Penh, Nouakchott, Antanananrivo, Dschang, Bobo Dioulasso, Kaolack, Rubavu, Bukavu, participaient à cette rencontre, les autres Maires des capitales étant retenus par d’autres obligations en cette période d’urgence. Le Docteur Philippe Klein, Médecin Chef de la Clinique internationale de l’Hôpital Union à Wuhan (Chine), a apporté son éclairage et témoigné de l’expérience chinoise.

Il y a urgence à agir. Les besoins sont connus, ils portent sur le matériel médical, les masques, les protections pour le personnel soignant, les tests, médicaments, les vivres pour les plus démunis qui n’ont plus de source de revenu en raison du confinement, indispensable dans la lutte contre le COVID19, comme l’a rappelé le docteur Klein médecin venu de Wuhan pour témoigner de son expérience.

Les Maires ont également demandé à l’AIMF d’être en pointe dans l’identification des solutions technologiques applicables sur leur territoire, et d’accompagner les villes dans leur mise en place en lien avec les techniciens et juristes pour assurer leur déploiement.

Ils ont lancé un message d’alerte sur la gravité de la crise qui les touche et les menace. Dans le même temps ils ont insisté sur les valeurs qui doivent animer notre réseau dans l’accompagnement à la gestion de cette crise : le refus de l’attentisme et de la fatalité ; le refus du repli sur soi.

L’AIMF s’est engagée à intégrer l’urgence que réclame cette situation dans sa stratégie de plus long terme portant sur la résilience des villes, les méthodes possibles de gestion de telles crises, la gouvernance et l’environnement à mettre en place pour susciter la confiance des populations, celle des partenaires internationaux, et des investisseurs.

L’AIMF s’est aussi engagée à débloquer dans l’urgence un million d’euros, ayant vocation à co-financer des actions avec des partenaires publics et privés.

Ce soutien concret permettra d’intervenir sur trois niveaux de priorités :

I – L’accès à l’information, la diffusion des consignes sanitaires et du respect des gestes barrière et la coordination sur le terrain

 1) Informer les villes partenaires sur les connaissances de cette maladie en temps réel et de ses conséquences.

 2) Informer et sensibiliser les populations sur le respect des gestes barrières.

 3) Fournir des matériels de première urgence pour le respect des gestes barrières : masques, eau, savon, matériels de protection et de désinfection des espaces publics.

 4) Coordonner l’action des maires avec celle des centres nationaux de gestion de la crise.
L’AIMF peut prendre en charge le salaire d’une personne placée sous l’autorité du Comité national de gestion de la crise pour les 3 prochains mois en vue d’assurer un support vis-à-vis des villes du pays, un correspondant COVID-villes. Ses missions seraient la diffusion de l’information aux maires, assurer des rapports quotidiens sur les remontées d’informations, conseils aux maires. Cette personne devrait être placée sous l’autorité du Comité de gestion de la crise, afin de coordonner les efforts et recevoir une brève formation, le cas échéant, sur place.

 5) Renforcer les capacités et l’appui technique aux municipalités dans la gestion des crises sanitaires avec, notamment la rédaction d’une méthode de lutte adaptée au contexte local.

 6) Identifier les acteurs du territoire susceptibles de jouer un rôle dans la lutte contre la pandémie et la gestion de crise.
a. Soignants, médecins, infirmiers, aides-soignants, pharmaciens (association des médecins de la ville, association des internes en médecine, association des pharmacies, etc.)
b. Relais d’information : médias
c. Chefs traditionnels et chefs de quartiers
d. Association de commerçants, producteurs, pêcheurs
e. Association de jeunes, femmes, autres
f. Sites industriels susceptibles de fournir des produits d’urgence pendant la crise en cas de pénurie : nourritures, médicaments, gels hydroalcooliques, masques (industries textiles)
g. ONG nationales et internationales présentes sur le territoire

 7) Faciliter l’utilisation d’outils de télétravail et de suivi des populations.

 8) Soutenir des start-ups pour proposer des solutions.

II – Le soutien au système de santé et aux soignants

 1) Mobiliser les services municipaux et dépendants de la mairie pour faciliter le travail des soignants : transport, hébergement, repas, gardes d’enfants.

 2) Equiper les centres de santé municipaux de matériels de protection.

III – L’accès et le soutien aux populations les plus pauvres

S’occuper des plus démunis avec les associations de terrain pour apporter des vivres.

SourceURL:https://essahraa.net/fr/html/04182020-1320

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