Covid-19: les Etats-Unis vont vacciner en masse, l’Allemagne confine partiellement

Washington – Les Etats-Unis s’apprêtent dimanche à vacciner en masse leur population et l’Allemagne s’engage avant Noël dans un confinement partiel pour lutter contre la pandémie qui a tué plus de 1,6 million de personnes dans le monde en un an.
Préparation de caisses de vaccin anti-Covid Pfizer-BioNTech à expédier dans tous les Etats-Unis, à l’usine Pfizer de Kalamazoo dans le Michigan, le 13 décembre 2020.

Par AFP
publié le 12/12/2020 à 04:12 , mis à jour le 13/12/2020 à 15:11

Aux Etats-Unis, pays le plus touché en nombre de morts (297.843) comme de cas (plus de 16 millions), le vaccin anti-coronavirus Pfizer-BioNTech commence à être expédié, en caisses réfrigérées à -70°C, depuis l’usine Pfizer du Michigan vers des hôpitaux et d’autres sites pour être administré à partir de lundi à des millions d’Américains.

« Les premières cargaisons arriveront lundi matin », a assuré le général Gus Perna, responsable de l’opération Warp Speed (vitesse de l’éclair) pour acheminer le vaccin, précisant des déclarations vendredi du président Donald Trump sur des premières vaccinations dans les 24 heures.

Selon le général, 145 sites du pays recevront le vaccin lundi, 425 supplémentaires mardi et 66 mercredi. Cette première phase concerne environ trois millions de personnes, avec un objectif de 20 millions au total en décembre.

Les infections ont grimpé en flèche, avec 1,1 million de nouveaux cas confirmés durant les cinq derniers jours. La mort samedi des suites du Covid-19 du chanteur noir de country Charley Pride, 86 ans, a suscité l’émotion dans le pays.

Les Etats-Unis ont été vendredi le sixième pays à approuver le vaccin de l’alliance américano-allemande, après le Royaume-Uni, le Canada, Bahreïn, l’Arabie saoudite et le Mexique. L’Agence européenne du médicament devrait rendre un avis d’ici fin décembre.

Sur le Vieux continent, le plus frappé avec 477.631 décès et plus de 22 millions de cas, les craintes s’accentuent avant les fêtes de fin d’année et la deuxième vague du virus s’accélère notamment en Allemagne et en Italie.

Selon les données compilées par l’AFP, l’Europe est la zone ayant enregistré le plus de nouvelles contaminations cette semaine (+236.700 en moyenne par jour).

« Hors de contrôle » –

L’Allemagne, où la pandémie « est hors de contrôle » selon le dirigeant de la Bavière Markus Söder, a décrété dimanche un confinement partiel de mercredi jusqu’au 10 janvier, rappelant celui vécu au printemps lors de la première vague de Covid-19.

Les commerces non-essentiels, écoles et crèches seront fermés, le télétravail privilégié et les contacts sociaux limités. Restaurants, bars, musées, théâtres et installations sportives sont déjà fermés depuis début novembre.

« Nous sommes contraints d’agir et nous agissons maintenant », a déclaré la chancelière Angela Merkel.

En Suisse, le directeur de l’hôpital de Zurich réclame la mise à l’arrêt du pays et, selon la SonntagsZeitung, les cinq hôpitaux universitaires de Bâle, Berne, Zurich, Lausanne et Genève ont exprimé « leur grande préoccupation » au ministre de la Santé.

L’Italie, cinquième pays le plus touché au monde après les Etats-Unis, le Brésil, l’Inde et le Mexique, a dépassé samedi le Royaume-Uni comme pays européen le plus endeuillé avec 64.036 morts et plus de 1,8 million de cas.

« Je suis préoccupé pour les deux semaines de fêtes de Noël », a commenté samedi le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza.

« Les déjeuners avec des dizaines de personnes à Noël sont à proscrire », a averti le président de l’Institut supérieur de la santé italien, Silvio Brusaferro, invitant à « une grande prudence ».

En France (57.000 morts), il existe un « risque élevé » d’une flambée « dans les prochaines semaines », a alerté l’organisme Santé publique France vendredi, alors que le gouvernement avait annoncé jeudi un prudent déconfinement à partir du 15 décembre.

Troisième vague en Corée du Sud –

En Belgique partiellement confinée, pays le plus endeuillé au monde par rapport à sa population avec 154 décès pour 100.000 habitants, la pandémie est aussi à « un niveau trop élevé et dangereux », a prévenu vendredi le virologue Steven Van Gucht, porte-parole des autorités sanitaires.

En Asie, la Corée du Sud qui affronte une troisième vague d’infections a rapporté dimanche 1.030 nouveaux cas, un record pour le deuxième jour consécutif. Longtemps érigé en modèle de gestion de la crise sanitaire, le pays a été surpris par ce regain et le président Moon Jae-in a évoqué samedi une situation « très grave ». Il a présenté ses excuses à propos des difficultés rencontrées par son gouvernement.

La Chine, d’où est partie la pandémie il y a un an, a instauré un confinement dans une ville du Nord et lancé une grande campagne de tests dans une autre, toutes deux proches de la frontière russe, après la découverte d’un cas.

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avec lexpress

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