Décryptage : le volcan / Par Ahmed Ould Bettar 9e partie

Décryptage : le volcan / Par Ahmed Ould Bettar 9e partie

En prolongement de la colère non encore passé au stade d’éruption du volcan. Comme promis, nous abordons dans cette partie, les rebondissements politiques et socio économiques du dernier trimestre de 2019 avant d’avoir droit à une pause pour passer au peigne fin et avec la même approche les développements de l’année 2020.

Les bacheliers de plus 25 ans manifestent pour s’inscrire

Des étudiants admis au baccalauréat et âgés de plus 25 ans ont été privés du droit de s’inscrire à l’université. Ce qui constitue une mesure arbitraire de nature à compromettre leurs études supérieures après avoir déployé tant d’efforts pour obtenir le sésame indispensable à la poursuite d’études académiques.

Face à cette interdiction, ils ont décidé de manifester afin de rejoindre leurs collègues qui ont eu la chance de décrocher le bac à un âge inférieur.

Mais quelques mois après, la crise des étudiants trouve son dénouement. Le comité ministériel chargé d’examiner le système pédagogique décide d’ouvrir l’inscription aux étudiants concernés par la limite d’âge prévue par la règlementation.

Un nouveau gisement de gaz naturel découvert dans les eaux mauritaniennes

Les sociétés Kosmos Energy et son partenaire BP ont annoncé la découverte d’un nouveau gisement de gaz naturel dans les eaux mauritaniennes, à proximité de la zone maritime qui couvre le projet Grand Tortue Ahmeyim.

Le gisement est logé dans le puits d’exploration Orca-1, de la région de BirAllah. Ce forage s’inscrit dans le cadre du nouveau programme de développement des partenaires dans les deux pays. Il confirme d’ailleurs un taux de réussite de 100 % sur neuf puits forés.

Les premiers rapports post-forage indiquent que Orca-1 ciblait une zone de l’Albien qui n’avait jamais été testée auparavant et que les résultats obtenus dépassent les attentes. Il faut dire que la plateforme de forage y a intercepté une colonne gazière de 36 m dans des réservoirs d’excellentes qualités et une autre colonne de 11 m de gaz dans le Cénomanien.

Lire: Décryptage : le volcan / Par Ahmed Ould Bettar 8e partie

La capitale économique a soif

Une pénurie aigue en eau potable frappe la capitale économique Nouadhibou. La soif est plus ressentie dans les quartiers défavorisés.

Le fait devenu récurrent depuis le début de l’année 2019 et même avant, a conduit les habitants des zones de Numrouatt, Bagdad et Tarhil, après quatre jours de soif à chercher l’eau dans d’autres places plus arrosées.

Face à cette situation, la ville cherche à s’investir dans le dessalement de l’eau, un projet qui coutera cher.  Lancé en 2018 pour appuyer la nappe de Boulenouar, le projet de dessalement précité n’a pas encore enregistré les attentes escomptées. D’ailleurs il est insuffisant car il puise seulement 15000 m3 d’eau, soit la moitié de la demande de la capitale économique estimée à 30 000 m3 au moins.

Comeback de l’ancien président et revendication de la présidence du parti au pouvoir

L’ancien président Mohamed Ould ‘Abdel Aziz rentre de trois mois passés à l’étranger. Toutefois ce retour s’est avéré plein de visées politiques malsaines non avouées, dés lors où le pouvoir tous frais du président Ghazouani, a senti dans ce comeback une volonté trompeuse de l’ex Chef de l’Etat de montrer une mainmise sur le sérail. En effet, les tensions ont commencé aussitôt à émerger entre les deux ex compagnons d’armes.

La crise allait connaitre son point culminant lorsque Ould Abdel Aziz déclara être le chef en exercice du parti Union pour la République (UPR) alors que Ghazouani en revendique le leadership en tant que président actuel.

Le patron du BASEP révoqué

Le retour de Ould Abdel Aziz et sa force de nuisance apparente a conduit le pouvoir de Ghazouani à prendre  très vite conscience du danger imminent, d’où sa décision de frapper pendant qu’il est temps dans la fourmilière pour brouiller son plan de conspiration non avoué et déjoué son stratège malsain de se maintenir indirectement au pouvoir après avoir buté devant le refus de se voir auréoler d’un 3e mandat présidentiel.

Ainsi le 27 novembre 2019, à la veille de la célébration de la fête de l’indépendance à Akjoujt, Ghazouani limoge le chef de la sécurité présidentiel, proche d’ Abdel Aziz et le remplace par le colonel Ahmed Ould Mohamed Lemeilih.

Le lendemain Ould Abdel Aziz n’assiste pas aux commémorations de la fête nationale de l’indépendance, alors qu’il y est attendu.

20 jours après, à moins de deux semaines du Nouvel An, l’ancien président tient une conférence de presse chez lui à laquelle nous n’étions pas invités et où il dénonce ses détracteurs. Une sortie médiatique on ne plus clair édifiante du conflit désormais ouvert entre lui et le président Ghazouani

Le nouveau pouvoir réalise la parfaitement la discrimination en matière d’infrastructures dont souffre le Sud du pays.

L’annonce de la ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire d’un projet de modernisation de la ville de Sélibaby, la capitale du Guidimakha intervient du coup pour montrer que rien ne sera comme avant et que toutes les wilayas du pays sont traitées à pied d’égalité par les autorités supérieures du pays, loin de tout régionalisme, discrimination et exclusion.

(À suivre)

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