Espagne : Pedro Sanchez défend le dialogue avec la Catalogne

Le socialiste espagnol a défendu samedi devant les députés sa candidature pour être investi président d’un gouvernement d’union de la gauche inédit, avec l’aval d’indépendantistes catalans.

Par Isabelle Piquer Publié aujourd’hui à 00h01, mis à jour à 00h26 Monde

Le socialiste Pedro Sanchez lors du débat d’investiture au parlement espagnol à Madrid, le 4 janvier.

Pedro Sanchez s’attendait à une investiture compliquée. Il a été servi. Lors d’un débat houleux au parlement espagnol samedi 4 janvier, le premier ministre socialiste a vigoureusement défendu sa candidature face aux attaques virulentes de la droite qui une fois de plus l’a accusé d’être l’otage des indépendantistes catalans.

« Ni l’Espagne, ni la Constitution ne vont se briser, c’est le blocage qui va se briser », a lancé M. Sanchez au début de son intervention, revendiquant la voie du dialogue pour sortir la Catalogne de l’impasse. « Nous n’allons pas résoudre du jour au lendemain un problème vieux de dix ans, a-t-il ajouté, mais nous pouvons y arriver [avec] générosité et empathie. »

Formule ambiguë sur la Catalogne
Le responsable socialiste défendait ainsi l’accord conclu quelques jours auparavant avec la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) qui a mis en place un processus de négociations entre les gouvernements de Madrid et de Barcelone sur le futur de la région.

Au cœur de la polémique, la clause selon laquelle le résultat des pourparlers devra être « validé démocratiquement » par les Catalans, une formule ambiguë qui a donné lieu à diverses interprétations.

ERC a affirmé que la consultation pouvait aller « au-delà » de ce qui était prévu dans la Constitution espagnole. Le Parti socialiste (PSOE) a expliqué de son côté qu’il ne s’agira en aucun cas d’un référendum d’autodétermination. « Voter, oui, mais en faveur d’un accord et non d’une rupture », a insisté M. Sanchez au parlement.

Conscient de détenir les clés de l’investiture, grâce à l’abstention de ses treize députés, le porte-parole d’ERC Gabriel Rufian a lancé un avertissement au premier ministre : « Si l’accord n’est pas respecté, il n’y aura pas de législature », a-t-il dit dans son intervention.

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