États-Unis : le vice-président Mike Pence s’est fait vacciner contre le Covid-19 en public

Le vice-président américain Mike Pence s’est fait vacciner, vendredi, contre le Covid-19, au moment où les États-Unis s’apprêtent à autoriser le vaccin Moderna. Un feu vert des autorités sanitaires américaines est attendu mais Donald Trump l’a d’ores et déjà annoncé. Le président élu Joe Biden se fera vacciner lundi.
Une vaccination en public pour rassurer les plus réfractaires. Le vice-président américain Mike Pence a reçu, vendredi 18 décembre, une dose du vaccin contre le Covid-19, au moment où les États-Unis s’apprêtent à en autoriser un deuxième, celui de Moderna.

L’injection du vaccin de Pfizer-BioNTech à Mike Pence a été retransmise en direct à la télévision et il s’est déclaré « heureux d’avoir reçu ce vaccin sûr et efficace ».

Quelques minutes auparavant, le président Donald Trump a semé la confusion en affirmant qu’un deuxième vaccin, celui de Moderna, avait été « approuvé » aux États-Unis, avant même que les autorités sanitaires ne confirment avoir donné leur feu vert au remède. « Le vaccin de Moderna approuvé de manière écrasante. La distribution va commencer immédiatement », a tweeté le président américain tôt vendredi matin.

Aucune voix contre

Mais la décision de l’Agence américaine des médicaments (FDA) était encore attendue, pour plus tard vendredi, après la recommandation par un comité d’experts la veille d’autoriser ce vaccin, une semaine après celui de Pfizer. À l’issue d’une journée d’auditions retransmise en direct, ce comité consultatif a voté en faveur de l’autorisation, à 20 voix pour, aucune contre et une seule abstention.

Sollicitée par l’AFP sur la déclaration de Donald Trump, la FDA a simplement renvoyé vers son communiqué datant de jeudi, expliquant que l’agence allait « rapidement travailler à la finalisation et la délivrance de l’autorisation en urgence » du vaccin, après le vote du comité consultatif.

Il y a une semaine, la FDA avait autorisé l’antidote de Pfizer, dès le lendemain de la réunion de ce même comité, sous la pression de Donald Trump, impatient de voir démarrer dans le pays la vaste campagne de vaccination sur laquelle il a tout misé pour répondre à la crise sanitaire du coronavirus.

L’équipe de Joe Biden a d’ailleurs annoncé vendredi que le président élu de 78 ans sera vacciné, lundi 21 décembre, contre le Covid-19.

« Ce lundi, le président élu Joe Biden et [son épouse] la Dr. Jill Biden recevront une première dose du vaccin Pfizer dans (l’État du) Delaware », a déclaré sa porte-parole Jen Psaki. Elle a précisé que cela se ferait « en public », afin de faire passer le message que le vaccin est « sûr ». La future vice-présidente, Kamala Harris, sera quant à elle vaccinée la semaine suivante.

Les États-Unis, actuellement confrontés à un rebond spectaculaire de l’épidémie, ont enregistré, jeudi 17 décembre, 3 249 décès et 247 544 nouvelles infections.

Pré-achat de 200 millions de doses du vaccin de Moderna
Après sa vaccination, le vice-président Mike Pence a affirmé que l’autorisation formelle du vaccin de Moderna était attendue incessamment sous peu : « Nous avons un, et peut-être dans quelques heures, deux vaccins sûrs et efficaces contre le coronavirus ». « Lorsqu’il sera approuvé, ce que nous attendons plus tard aujourd’hui, nous serons en position d’envoyer des vaccins partout dans le pays le semaine prochaine », a-t-il ajouté.

Le vaccin de Moderna a été jugé sûr et efficace par la FDA, dans une synthèse des données publiées plus tôt cette semaine, ne laissant quasiment aucun doute sur sa future autorisation.

L’analyse publiée avait confirmé une efficacité moyenne de 94,1%.

Les États-Unis ont pré-acheté 200 millions de doses du vaccin de Moderna, contre 100 millions à Pfizer. Les deux vaccins se prennent en deux doses espacées de quatre et trois semaines, respectivement.

Texte par :
FRANCE 24 Avec AFP

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