Gouvernement, parti… Grand chamboule-tout en vue au sein de la majorité présidentielle

Les soutiens du chef de l’Etat anticipent « un changement à tous les étages », y compris, potentiellement, à Matignon. Une restructuration de LRM pourrait aussi avoir lieu à l’automne.

Emmanuel Macron et Edouard Philippe lors de la cérémonie de commémoration de l’appel du 18 juin au mémorial de la France combattante du Mont-Valerien (Hauts-de-Seine).
Emmanuel Macron et Edouard Philippe lors de la cérémonie de commémoration de l’appel du 18 juin au mémorial de la France combattante du Mont-Valerien (Hauts-de-Seine). LUDOVIC MARIN / AFP

« C’est une drôle d’ambiance » qui règne en ce moment dans les couloirs du pouvoir, souffle un conseiller ministériel : « On travaille comme si de rien n’était, on prévoit des choses pour septembre, alors qu’on ne sait pas ce qu’il va se passer. » 

Emmanuel Macron a promis de dessiner un « nouveau chemin » dans son quinquennat, début juillet, et personne ou presque, au sein de l’exécutif, n’a d’assurances sur sa place dans le futur attelage. « On ne pense qu’à ça et on ne parle que de ça », confie un ministre. Gouvernement, majorité, parti… Les soutiens du chef de l’Etat anticipent¨« un changement à tous les étages ». Selon son entourage, ce dernier compte se laisser le temps de la réflexion jusqu’ਫ fin juin, début juillet ».

L’idée de changer les visages est en tout cas assumée.¨« Il est assez légitime qu’on se pose la question des deux prochaines années, de nos priorités, et évidemment des hommes et des femmes qui seront amenés à les porter¨(…).¨Ça passe nécessairement par un remaniement », a ainsi estimé, dimanche 21 juin, sur France 3, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.

Le premier ministre, Edouard Philippe, a intégré le fait que personne ne se trouvait à l’abri, lui compris. Si Emmanuel Macron souhaite le conserver à Matignon, le juppéiste promet de ne¨« pas se défiler ».¨Mais dans le cas contraire, cela ne lui poserait,¨« en toute loyauté »« aucun problème »¨de partir.¨« Je pourrai redevenir maire, si les Havraises et les Havrais me font confiance », a-t-il indiqué dans le cadre de sa campagne pour le second tour des élections municipales au Havre (Seine-Maritime), le 28 juin.

Le banc de touche s’égaye

En théorie, le chef du gouvernement a dans sa manche l’atout de la popularité : 54 % des Français ont de lui une opinion favorable selon un sondage BVA diffusé vendredi, soit seize points de plus qu’Emmanuel Macron. Plus de six Français sur dix, par ailleurs, ne souhaitent pas le voir partir.

Mais le locataire de Matignon a prévenu qu’il n’empruntera pas le premier chemin venu pour rester en place.¨

« [Emmanuel Macron]¨sait qui je suis, ce que j’incarne, ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire », a-t-il souligné dans les colonnes de¨Paris-Normandie« Dire qu’il ne peut pas faire plus qu’aujourd’hui, alors qu’on a besoin d’un premier ministre qui anime davantage la majorité et l’équipe gouvernementale, c’est curieux comme offre de service », souligne un membre du premier cercle élyséen.

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Par Cédric Pietralunga, Alexandre Lemarié et Olivier Faye Publié aujourd’hui à 05h29, mis à jour à 14h24

SourceURL:https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/22/gouvernement-parti-grand-chamboule-tout-en-vue-au-sein-de-la-majorite-presidentielle_6043681_823448.html


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