Investir dans le social en commençant par privatiser les médias publics


Nous devons faire des économies de bouts de chandelle et tout investir d’urgence dans les secteurs sociaux, pour traiter les vraies sources de la pauvreté. Commençons par privatiser les médias publics. Une démocratie n’a pas besoin de médias publics et l’Etat n’a pas besoin d’être propriétaire de moyens de communication.

Il peut communiquer à travers les médias privés, qui se battent d’ailleurs pour accéder à l’information publique. La TVM doit être vendue, surtout qu’il existe cinq télévisions privées. Pareil pour la radio nationale. Avec les 3 milliards économisés par an, on peut élaborer un programme annuel pour équiper des centres de santé et des écoles ou financer l’extension du réseau d’adduction d’eau et d’assainissement des quartiers périphériques de Nouakchott.
Quant à l’AMI, elle doit être une agence indépendante qui produit de l’information, de manière professionnelle, qu’elle pourrait vendre aux médias privés. Pour y arriver, elle doit repenser sa façon de travailler, en privilégiant la couverture de ce qui se passe dans la société, grâce à sa présence sur le terrain et à son réseau de correspondants dans toutes les mouqataas.

On attend de l’agence, dans sa nouvelle formule, qu’elle pose les vrais problèmes des populations, discute les solutions, donne la parole aux citoyens et médiatise leurs doléances. Les activités du président et des ministres doivent correspondre à 10% de son travail, si ce n’est moins, surtout qu’il s’agit essentiellement d’audiences, de réunions et de workshops. On compte sur le journaliste chevronné Mohamed Vall Ould Oumeir pour conduire une telle réforme.

Mohamed El Mounir

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