Laila Ouachi : «Dakhla, une locomotive en termes d’image et de tourisme»

Aujourdhui.ma / Publié par Mohamed Laabid

Entretien avec Laila Ouachi, présidente de l’Association Lagon Dakhla et directrice générale de OL Consulting

Femme aux multiples casquettes, Laila Ouachi investit le terrain à Dakhla en vue de promouvoir la culture et le sport dans la région. Cela fait près de 15 ans qu’elle contribue à la promotion de la ville sur le plan événementiel. Sahraouia, championnat de kitesurf ou encore Crans Montana… des rendez-vous que Laila Ouachi coordonne avec abnégation.

A la fois présidente de l’Association Lagon Dakhla et directrice générale de OL Consulting, agence de communication d’influence, Mme Ouachi nous livre son témoignage de l’évolution de la ville et de son essor sur le plan culturel et socio-économique.

ALM : Vous tissez une relation particulière avec la ville de Dakhla. Comment s’est établi ce lien ?

Laila Ouachi : J’ai connu Dakhla il y a 15 ans d’aujourd’hui. J’y suis allée pour des raisons professionnelles. Par la suite, mon partenaire Idriss Snoussi, dont la famille est propriétaire de 5 établissements hôteliers classés de la région, m’a proposé de travailler avec lui sur le marketing et la communication de la ville et du Groupe. C’est de là qu’a commencé mon histoire avec Dakhla.

Que pouvez-vous nous dire sur la dynamique qu’a connue la région ces dernières années ?

Dakhla est aujourd’hui une locomotive en termes d’image et de tourisme. Elle se positionne comme étant la première destination touristique des provinces du Sud. Il y a quelques années, la ville disposait d’à peine 3 hôtels. De même, il n’y avait qu’un seul vol hebdomadaire qui connectait la ville sur le plan aérien, alors qu’on recense aujourd’hui 24 liaisons hebdomadaires desservies par 4 compagnies aériennes. Il faut dire que ce virage s’est opéré à partir de 2012. Une dynamique incroyable s’est créée depuis cette date. Ceci s’illustre par l’arrivée de nouveaux investisseurs aussi bien sur le plan touristique qu’aquacole. Aussi, le lancement du Championnat du kitesurf a contribué à la promotion de la ville comme spot mondial de cette discipline, sans oublier le Crans Montana qui a donné à Dakhla une notoriété extraordinaire. Il est également à souligner que le Centre de conférences de la ville a joué un rôle important dans l’événementiel et le corporate au niveau local. L’agenda événementiel de la ville est diversifié.

On note le lancement du raid féminin solidaire «Sahraouia», la tenue du Festival du film ou encore le Festival de la musique hassanie. En somme, Dakhla est devenue une destination à la fois riche culturellement, sportivement et touristiquement. C’est une région immense où il y a énormément à faire.

Comment se transpose cette dynamique sur le plan socio-économique de la région?

Je citerais en premier l’investissement des locaux qui a beaucoup évolué tout au long de ces dernières années. On observe également l’émergence de jeunes qui affluent d’autres régions du Maroc pour vivre et monter des petits projets à Dakhla. Dakhla attire également beaucoup d’expatriés. Plusieurs nationalités s’y installent aujourd’hui. Le lancement d’un bureau de liaison économique américain dans la ville renforcera son ancrage. Son aspect cosmopolite me rappelle Essaouira d’il y a 15 ans.

Peut-on identifier Dakhla en tant que pôle identique à celui de Casa-Rabat ou Tanger-Tétouan ?

Elle ne sera jamais comme Casablanca mais plutôt s’érigera comme étant un hub pour l’Afrique. Ce qui fait la force de Dakhla c’est sa nature et son environnement. Ce sont deux atouts qu’il faut préserver.

Quelle place occupe la femme dans cette sphère ?

C’est une région connue par sa culture matriarcale. La femme occupe une place primordiale dans cette société mais il faut qu’on l’accompagne. Etant membre de l’AFEM nous comptons ouvrir une représentation de l’Association à Dakhla. Le but étant d’accompagner ces femmes à travers les formations pour les aider à créer de la richesse.

Vous coordonnez plusieurs rendez-vous culturels et sportifs au niveau de la ville. Peut-on avoir une idée sur l’agenda 2021?

Nous nous apprêtons à organiser du 13 au 20 mars l’événement Sahraouia. Ce rendez-vous se fera dans le strict respect des conditions sanitaires. Le championnat de kitsurf aura lieu au mois de mai au moment où le Crans Montana se déroulera probablement vers septembre.

SourceURL : https://aujourdhui.ma/culture/laila-ouachi-dakhla-une-locomotive-en-termes-dimage-et-de-tourisme

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