Les variants connaissent une « croissance exponentielle » en Ile-de-France

Les premiers résultats sur la présence des variants du coronavirus en Île-de-France « ne sont pas bons », a mis en garde Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’AP-HP, prônant une fermeture des écoles.
Par L’Obs avec AFP

La menace des variants, plus contagieux, plane toujours sur la France. Les premiers résultats en région parisienne de l’enquête destinée à évaluer leur présence en Ile-de-France « ne sont pas bons », a indiqué Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ce mardi 2 février, évoquant « une croissance exponentielle ». « On était plutôt aux alentours de 6 % le 7 janvier et on est monté à 15/20 % la semaine dernière », a détaillé ce médecin sur Franceinfo.


« C’est une croissance exponentielle », a-t-il ajouté en évoquant le variant anglais. « Il va devenir dominant, on le sait, dans les 15 jours, les 4 semaines qui viennent. » « Et comme il est 40 à 70 % plus contagieux, il va y avoir une accélération de l’épidémie si on ne fait significativement rien de plus. C’est ça qui nous fait peur. »

« Compte tenu de ce qui se passe actuellement dans les hôpitaux, je pense qu’il serait raisonnable de freiner fort, c’est-à-dire de fermer les écoles pendant peut-être 3 semaines, un mois et ensuite de les rouvrir », a-t-il indiqué, prônant également « que du télétravail ».

Sur BFMTV mardi, le virologue et spécialiste en santé publique Jean-Michel Claverie a estimé de son côté que si la progression des variants est « inquiétante », « elle n’est pas vraiment exponentielle au sens mathématique du terme ».

Il partage tout de même certaines craintes de Rémi Salomon : « Il est clair que ce variant britannique – ou les autres, on ne va pas y échapper et on ne risque pas d’arriver à les éradiquer », a-t-il prévenu.

Une présence hétérogène du variant britannique en France
La deuxième enquête destinée à évaluer la présence des variants plus contagieux du coronavirus en France devrait donner des résultats préliminaires en début de semaine.

Cette « enquête flash » consiste à réanalyser, puis à séquencer, un large échantillon des tests PCR positifs effectués mercredi dernier, pour déterminer s’il s’agit de la souche habituelle du Sars-CoV-2 ou de l’un des variants préoccupants qui ont émergé ces dernières semaines au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil.
La première étude de ce type, qui ne portait que sur les virus de la souche britannique, « a permis d’estimer que » ces derniers « étaient responsables de 3,3 % des cas de Covid-19 diagnostiqués par RT-PCR en France au moment de l’enquête », les 7 et 8 janvier, « avec une présence hétérogène sur le territoire national pouvant varier de 0,2 % en Bourgogne-Franche-Comté à 6,9 % en Île-de-France », avait détaillé Santé publique France.

Se basant sur des résultats préliminaires de cette deuxième enquête flash, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait indiqué dimanche dans le « JDD » que la circulation du variant anglais s’intensifiait « de 50 % chaque semaine mais de manière moins intense qu’à l’étranger où des hausses de 70 à 100 % ont été relevées ».

Naissance, mutation, disparition… Comment vit un virus ?

L’Obs avec AFP

https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20210202.OBS39673/les-variants-connaissent-une-croissance-exponentielle-en-ile-de-france.html

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