Liberté de la presse: la Mauritanie pointe à la 97e place du classement de RSF

L’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) a rendu publique son classement annuel sur la liberté de la presse dans le monde, ce mardi 21 avril 2020. La Mauritanie perd 3 points par rapport au dernier baromètre et classe 97e sur 180 pays. 

Jadis champion du monde arabe avec 48 points (en 2013), la Mauritanie continue de dégringoler au classement sur la liberté de la presse de RSF.

L’organisation qui salue la libération de Mohamed Ould Mkheitir, condamné pour apostasie en 2014, regrette tout de même la coupure d’Internet au lendemain de la présidentielle qui a vu le Président Ghazouani accéder à la magistrature suprême.

RSF note également que « plusieurs journalistes et blogueurs critiques du pouvoir avaient été arrêtés » soulignant au passage que des journalistes « s’autocensurent quand ils doivent couvrir » des sujets dits tabous. RSF rappelle d’ailleurs que « les autorités n’ont pas hésité à expulser, pour la deuxième fois en un an, un journaliste étranger qui enquêtait » sur l’esclavage.

En Afrique la Namibie sauve l’honneur et conserve sa place de 23e au niveau du globe. Le pays qui a des garanties solides était également 2e l’année passée. Mais globalement,  « la liberté de la presse reste très fragile en Afrique subsaharienne » estime RSF.

Si pour RSF, la chute de nombreux dictateurs a permis de desserrer un peu l’étau sur les journalistes dans ces pays, elle précise  cependant que « les changements profonds, seuls à même de favoriser l’essor d’un journalisme de qualité, libre et indépendant, sont encore trop rares ».

Au chapitre des reculs, on notera la situation du Bénin  où le journaliste Ignace Sossou croupit en prison depuis décembre en vertu d’une loi sur le numérique jugée liberticide par les observateurs et défenseurs de la liberté de presse et d’expression.

Reporters Sans Frontières attire l’attention sur les « nouvelles lois répressives qui, au nom de la lutte contre la désinformation ou de la cybercriminalité, peuvent être utilisées pour restreindre abusivement la liberté d’information ».

lereflet.net

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