Libye. La Turquie menace de répondre à toute attaque de ses forces par le maréchal Haftar

Alors que le maréchal Khalifa Haftar a appelé à « chasser l’occupant » turc, Ankara affirme qu’elle répondra à toute attaque.

Ouest-France avec AFP.

La Turquie répondra à toute attaque de l’homme fort de l’Est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, contre ses forces présentes dans ce pays en guerre, a déclaré le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, lors d’une visite à Tripoli.

« Le criminel de guerre, le meurtrier qu’est Haftar et ses forces doivent savoir qu’ils seront considérés comme des cibles légitimes en cas d’attaque contre les forces turques » qui soutiennent le Gouvernement d’union nationale (GNA) dans le conflit en Libye, a indiqué tard samedi le ministre, deux jours après des déclarations belliqueuses du maréchal à l’encontre d’Ankara.

« S’ils franchissent ce pas, ils ne pourront trouver aucun endroit pour fuir […] tout le monde devrait revenir à la raison », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Haftar a appelé à « chasser l’occupant » turc
Le soutien militaire turc a permis aux forces pro-GNA de repousser et de mettre en échec en juin 2020 une offensive des pro-Haftar lancée en avril 2019 pour s’emparer de la capitale libyenne Tripoli. Le GNA, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, contrôle depuis l’ensemble du nord-ouest du pays.

Jeudi, Khalifa Haftar a appelé à « chasser l’occupant » turc. Il n’y aura « pas de paix en présence d’un colonisateur sur nos terres », a dit le maréchal libyen soutenu lui par la Russie et les Emirats arabes unis.

Le même jour et à l’occasion du 69e anniversaire de l’indépendance du pays, le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a appelé ses compatriotes à « tourner la page des désaccords pour aboutir à la stabilité ».
Malgré la multitude de séries de pourparlers interlibyens pour sortir le pays de la crise, rendues possibles par un cessez-le-feu signé en octobre sous l’égide de l’ONU et globalement respecté, les déclarations belliqueuses se multiplient.

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