Lutte contre le terrorisme au Sahel : «Barkhane» et le G5 Sahel font le point

La réunion entre les chefs d’Etat sahéliens et le président français Emmanuel Macron a été élargie aux organisations internationales, au président du Conseil européen et aux chefs des gouvernements allemand, espagnol et italien, par visioconférence pour la plupart.

Les pays du Sahel et la France ont exprimé, mardi à Nouakchott, leur volonté d’amplifier les progrès enregistrés, selon eux, contre les groupes terroristes ces derniers mois, tout en admettant l’ampleur des défis susceptibles de les remettre en cause.

Le président Emmanuel Macron a assuré, selon l’AFP qui rapporte l’information, que les forces françaises et sahéliennes avaient réussi à «inverser» le rapport de force dans la zone dite des «trois frontières» (Mali, Burkina Faso, Niger) où elles ont concentré leurs opérations contre les groupes affiliés à l’Etat islamique ces derniers mois. «La victoire est possible» au Sahel, a-t-il dit, il faut pour cela «amplifier» la dynamique récente, en particulier veiller au retour de préfets, juges, policiers dans des zones échappant désormais à tout contrôle étatique.

A l’issue de ce sommet, fait remarquer la même source, le tableau demeure sombre dans la région entraînée par une spirale d’exactions amorcée en 2012 dans le nord du Mali. Les violences terroristes et intercommunautaires, qui ont fait des milliers de morts et causé une grave crise humanitaire, persistent. Les Etats n’exercent plus leur autorité sur de vastes territoires. Les trafics prolifèrent et la crise menace de s’étendre au-delà du Sahel, à la Côte d’Ivoire par exemple.

Certes des «progrès significatifs» ont été accomplis, a dit l’hôte mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Mais ils sont «insuffisants eu égard à l’ampleur des défis à relever.


L’extrémisme violent sous toutes ses formes continue à sévir dans plusieurs zones de l’espace du G5 Sahel et s’étend de manière inquiétante» à d’autres régions, a-t-il mis en garde. M. Ghazouani, dont le pays assume la présidence du G5 Sahel, recevait ses homologues burkinabè, malien, nigérien, tchadien et français pour faire le point six mois après le sommet de Pau (France), où ils avaient décidé d’intensifier l’effort commun pour reconquérir le terrain perdu.

Nouakchott était présenté, côté français, «comme l’occasion de préparer l’avenir sur la lancée de Pau et de poursuivre l’effort consistant à associer à la lutte le plus grand nombre de partenaires, en particulier européens, par exemple au sein de Takuba, un groupement de forces spéciales censées accompagner les Maliens au combat». La réunion avec les chefs d’Etat sahéliens a ainsi été élargie aux organisations internationales, au président du Conseil européen et aux chefs des gouvernements allemand, espagnol et italien, par visioconférence pour la plupart.

A. Z. ET AGENCES

elwatan

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