Nasser Bourita : Il faut qu ‘il y ait un mouvement au sein de l’Europe pour soutenir l’autonomie au Sahara…

Nasser Bourita : Il faut qu ‘il y ait un mouvement au sein de l’Europe pour soutenir l’autonomie au Sahara dans le cadre de la souveraineté du Maroc

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a appelé, vendredi, l’Europe à s’inscrire dans la dynamique internationale enclenchée par le large soutien à l’initiative d’autonomie.

« L’Europe doit sortir du confort de dire qu’il y a un processus, et nous soutenons ce processus, même si ce processus doit durer encore des décennies », a dit Nasser Bourita lors d’un point de presse à l’issue de la Conférence ministérielle de soutien à l’initiative d’autonomie sous la souveraineté du Maroc, tenue en visioconférence à l’initiative du Maroc et des Etats-Unis, avec la participation de 40 pays.
L’Europe doit s’inscrire dans cette dynamique internationale, a-t-il préconisé, soulignant que « la position américaine doit interpeller l’Europe sur son degré d’engagement, pour que cette direction prise par la communauté internationale, qui est celle d’une solution dans le cadre de l’autonomie sous souveraineté marocaine, soit également celle de l’Europe dans son unanimité ».
A cet égard, le ministre a rappelé qu’il y a eu des « signaux », y compris les accords signés avec l’Union européenne, mais également les positions nationales de plusieurs pays « qui voient dans l’initiative d’autonomie une perspective fondamentale pour la résolution de cette question ». Aujourd’hui, a poursuivi Nasser Bourita, il faut qu’il y ait un « mouvement au sein de l’Europe pour soutenir la seule perspective possible pour le règlement de la question du Sahara, qui est celle de l’autonomie dans le cadre de la souveraineté du Royaume ».
Il a également indiqué que la question nationale connaît un « tournant important » avec des paramètres et des objectifs clairs, soulignant qu’il n’y a pas de solution en dehors de l’initiative d’autonomie, ni un autre leadership que celui des Nations unies, ni d’autres moyens que la négociation, en présence de l’ensemble des acteurs concernés, y compris l’Algérie. Nasser Bourita a souligné que la question nationale a connu des développements importants ces derniers mois à la faveur de la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que ce soit à travers l’inauguration d’un ensemble de consulats dans les villes de Dakhla et Laâyoune ou encore à travers l’entretien téléphonique entre S.M le Roi et le président américain Donald Trump, qui comprenait un ensemble d’annonces, dont la plus importante était la reconnaissance américaine de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur les provinces du Sud et l’ouverture d’un consulat américain dans la ville de Dakhla, ainsi que le soutien de l’administration US à la proposition d’autonomie comme l’unique base pour un règlement définitif du différend régional autour du Sahara.
Nasser Bourita a également souligné, lors de cette conférence qu’il a co-présidée avec le secrétaire d’Etat américain adjoint en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker, que le Maroc, grâce aux actions directes entreprises par S.M le Roi, est passé de l’étape de gestion à celle du changement des paramètres de ce dossier, relevant que la communauté internationale a été unanime à souligner qu’il n’y a pas de solution à ce dossier que dans le cadre de l’autonomie sous souveraineté marocaine.
La décision des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur l’ensemble de ses provinces du Sud intervient dans un contexte international marqué par l’ouverture de consulats, a-t-il dit, soulignant que l’importance de la décision américaine réside dans le fait qu’elle émane d’un pays membre du Conseil de sécurité. Le ministre n’a pas manqué, à cette occasion, de rappeler la présence à la conférence d’un autre membre permanent du Conseil de sécurité qui exprime également son soutien. La position américaine vient donner une forte impulsion au processus onusien, a-t-il fait observer, ajoutant que le processus politique n’est pas une fin en soi mais a une signification et un objectif, à savoir parvenir à une solution dans le cadre de la souveraineté marocaine. La Conférence ministérielle, qui a connu la présence de 40 pays dont 27 étaient représentés à un niveau ministériel, a permis de souligner que le soutien du plan d’autonomie est une orientation internationale qui se manifeste autant au niveau des Nations unies à travers les résolutions successives du Conseil de sécurité et les positions exprimées par plusieurs pays dans ce sens, que sur le terrain à travers l’ouverture de consulats, comme expression de soutien à la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de ses provinces du Sud, a relevé Nasser Bourita.

Libération

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