Présidence CAF : Matar Bâ fait le point sur la visite du Sénégal

Il y a quelques jours, une forte délégation sénégalaise, à sa tête Matar Ba, s’est rendue en Côte d’Ivoire en prélude des prochaines élections à la Confédération Africaine de Football (CAF) dans le but de trouver une issue favorable pour une candidature unique de l’Afrique de l’Ouest. Après ce séjour ivoirien, le Ministre des Sports du Sénégal, dans une interview accordée aux médias locaux a fait le point sur la situation.

S’achemine-t-on vers une probable candidature unique pour l’Afrique de l’Ouest à la prochaine élection pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) ?

À cette question, on peut répondre à l’affirmatif si on s’en tient aux dernières déclarations des candidats ouest africains, mais aussi à celles de Matar Ba. Le Ministre des Sports du Sénégal estime que le meilleur candidat de l’Afrique de l’Ouest (Augustin Senghor du Sénégal, Jacques Anouna de la Côte d’Ivoire et Ahmed Yahya de la Mauritanie) doit avoir le soutien des autres pour l’élection à la CAF.

Quel sens faut-il donner à votre visite en Côte d’Ivoire?

Les relations entre les deux pays sont fraternelles. Elles ont été entretenues de génération en génération. Et aujourd’hui, les présidents Macky Sall et Alassane Ouattara ont poursuivi le fil du dialogue. Nous avons donc rencontré notre homologue de la Côte d’ivoire à notre demande. Nous sommes venus en Côte d’ivoire avec une forte délégation composée du ministère des Sports, celui de l’Urbanisation, du président de la Ligue Professionnelle et du secrétaire général du Comité Olympique.

En Côte d’Ivoire, on a coutume de demander une deuxième nouvelle. Alors M. le Ministre qu’est-ce qui explique votre séjour en terre ivoirienne?

C’est la partie sénégalaise qui a sollicité cette rencontre dans le cadre de la prochaine élection à la présidence de la CAF. Tout le monde sait que Jacques Anouma, ancien président de la Fédération Ivoirienne de Football, et le président augustin Senghor sont deux candidats à ce scrutin. Plus le candidat de la Mauritanie. Il y a donc une pluralité de candidatures issues de l’Afrique de l’Ouest. Mais, autant cette situation peut constituer une faiblesse. Autant, nous pouvons également la transformer en force.

Comment?

Il faut une analyse intelligente et une évaluation progressive du processus électoral. Voilà pourquoi nous sommes venus vers nos frères ivoiriens. Nous cherchons une position de principe qui ferait que le meilleur candidat aura le soutien des autres de la sous-région.

Que retenir de vos échanges avec les dirigeants ivoiriens?

Nous avons eu une discussion fructueuse avec le ministre des Sports et la forte délégation qui l’entourait dont le doyen Laurent Dona Fologo. Nous remercions le ministre des Sports et l’ensemble du gouvernement. Nous avons été écoutés et on s’est compris.

Qu’entendez-vous par là?

Nous avons la même vision et la même lecture lucide des choses. Les candidats du Sénégal et de la Côte d’Ivoire se parlent. Ils devraient donc se retrouver au bout du processus pour avoir un seul candidat le jour des élections. Car, il est nécessaire que la sous-région puisse saisir cette opportunité pour diriger la CAF. L’Afrique de l’Ouest n’a jamais été à la tête de l’instance africaine de football. Ce n’est pas dans la dispersion que nous allons y arriver. A un moment donné, il faudra être uni pour aller à la conquête de la CAF et gagner cette élection. Elle est cruciale pour le développement du football africain.

Etes-vous donc d’avis pour une candidature unique pour la ?

C’est cela l’objectif. On souhaite que le meilleur candidat avec le meilleur profil et le mieux placé soit accompagné par les autres. Les chances de l’Afrique de l’Ouest pour la devraient être intactes pour permettre à notre zone d’être à la tête de l’instance africaine.

On sent depuis le début une parfaite entente entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Qu’en est-il du candidat mauritanien?

Nous parlons aussi avec le candidat de la Mauritanie. N’oubliez pas que la Mauritanie et le Sénégal partagent la même frontière. Ces relations fraternelles devraient être un atout pour l’Afrique de l’Ouest. Nous irons partout pour discuter avec les différents présidents de Fédération mais également avec les Etats pour que cette pluralité de candidatures ne soient pas une cassure ou ne finissent pas en une guerre fratricide. Il faut de l’intelligence parce que ce qui est visé c’est le développement du football africain. C’est avec la discussion et une approche inclusive qu’on pourra mobiliser toutes les forces pour le candidat qui sera le mieux placé.

Monsieur le Ministre, quelle lecture faites-vous de la décision de la Commission de Gouvernance d’entériner les candidatures de Jacques Anouma et d’Augustin Senghor et de différer celle d’Ahmed Yahya ?

Nous suivons le processus comme tout autre Africain. Nous espérons qu’il aboutira et que les textes régissant les élections à la CAF seront respectés. Nous faisons confiance aux dirigeants africains. Ils assumeront leur responsabilité et jouerons pleinement leur rôle pour que l’Afrique continue à bénéficier de son indépendance et de sa liberté quant à la gestion de son football.

Faites-vous allusion aux décisions du Comité d’Urgence et du Comité Exécutif de la CAF pour qui le dernier mot concernant les validations des candidatures doit revenir à la FIFA?

Ce sont les textes qui nous guident et nous permettent de vivre en harmonie. Nous pensons que les textes seront respectés.

Le Sénégal reverra-t-il sa stratégie s’il arrivait que Jacques Anouma et Me Augustin Senghor soient les seuls candidats pour le scrutin du 12 mars?

L’intelligence voudrait qu’on continue la discussion même si le Sénégal et la Côte d’ivoire sont les seuls candidats. On trouvera la solution pour faire en sorte que l’Afrique de l’Ouest reste unie et forte. Il n’y a pas de raison qu’on ne se parle pas. Nous avons une diplomatie active qui nous permet de discuter sur tous les points possibles.

Avec Super Sport

wiwsport.com

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