Une décision d’interroger Aziz sur des fonds en Turquie et en France

Une décision d’interroger Aziz sur des fonds en Turquie et en France

Le pôle des enquêtes sur la criminalité économique a décidé d’interroger l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, plus d’un mois après sa mise sous controle judiciaire, et le pôle a également émis des lettres de l’autorité judiciaire sur des fonds dont il disposait en Turquie et en France.

Des sources en rapport avec le dossier ont révélé à notre confrère Alakhbar, la décision du pôle d’investigation d’interroger l’ancien président, après sa première comparution devant lui le 11 mars,où il a répondu à la demande du parquet lequel l’a placé sous un contrôle judiciaire strict.

La source a ajouté que le pôle de l’enquête a émis des commissions liées aux fonds appartenant à l’ancien président Ould Abdel Aziz en France et en Turquie, dans le cadre des exigences de coopération judiciaire entre la Mauritanie et ces deux pays.

Le pôle chargé de l’enquête avait placé 12 membres des gouvernements de l’ancien président et des personnalités proches de lui sous un contrôle judiciaire strict. Il a également émis un mandat d’arrêt international contre le treizième accusé, l’ancien président de la Zone Franche de Nouadhibou, Mohamed Ould Daf, lequel est rentré au pays pour etre placé sous controle judiciaire.

Pour rappel, Mohamed Ould Abdel Aziz et onze de ses proches collaborateurs ont été mis en examen, le 11 mars 2021 à Nouakchott, pour corruption. L’ex-président, qui a dirigé la Mauritanie pendant plus de dix ans, est notamment accusé de détournements de fonds publics et d’enrichissement illicite.
La justice s’est saisie du rapport de la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur la gouvernance d’Ould Abdel Aziz à la demande pressante d’un député de l’opposition.

Cette commission a enquêté sur plusieurs aspects, comme la gestion des revenus pétroliers ou l’attribution des marchés publics.
Interrogé en août 2020, Ould Abdel Aziz a nié toutes les accusations et il s’est dit « victime d’un règlement de comptes ».

Le magazine Jeune Afrique a publié recemment une interview réalisée avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz dans laquelle il a affirmé:

« Je défie quiconque de prouver que j’ai détourné une seule ouguiya de l’argent public »

Mohamed Ould Abdel Aziz

 Il a encore nié les accusations de corruption portées contre lui, défiant ceux qui peuvent prouver qu’il a détourné une ouguiya de l’argent public.

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